Siège d'AVARICON
cité gauloise biturige capitale du Berry
(Avaricum n’est que le nom latin usité postérieurement à la conquête de cette cité par César)
Sommaire :
I - La
campagne de César contre les Bituriges en 52 avant J.C.
II– Siège
de la cité gauloise d’Avaricon et le massacre des habitants.
I La campagne de César contre les Bituriges en 52 avant J.C.
Contexte géopolitique
Depuis 58 avant J.C. César guerroyait en Gaule avec plus ou moins de bonheur.
Avec les nations gauloises toujours en train de se
chamailler, être le redresseur de torts n’était pas pour lui de tout repos.
Certes, César savait que ses interventions, pour aider l’une
ou l’autre de ces nations, lui permettait de justifier la présence de ses
légions dans ce pIlays, et que la pacification de la Gaule pouvait lui permettre d’atteindre à Rome la position suprême.
Il avait mis le doigt dans l’engrenage lorsqu’il avait interdit au peuple des Helvètes de passer le Rhône à la sortie du lac Léman et d’entrer en Gaule pour la traverser afin de s’établir en Saintonge. Un peu comme l’avait fait, il y a longtemps, une partie du peuple des Bituriges habitant « La terre du milieu[1] » (qui deviendra le Berry) qui s’établie entre la Garonne- Gironde et la rive océanique et qui se différencie par l’adjectif vivisque complétant la nomination Biturige[2].
Devant ce refus, le peuple des Helvètes s’était arrangé avec
la nation des Séquanes, de la région du Jura, qui leur permirent d’emprunter le
pas de l’Ecluse.
Au regard de ce que César jugeait être une désobéissance et
après un engagement militaire sans grande gloire au Mont-Beuvray, les troupes
romaines obligèrent, les Helvètes à regagner leur territoire d’origine.
Cette affaire étant réglée, ce fut alors la nation des Eduens qui vint lui demander de les
aider à repousser les Germain de d’Arioviste
qui avaient passé le Rhin. César lança ses
troupes qui battirent les agresseurs
germains dans la plaine d’Alsace les obligeant à repasser le Rhin.
Décidément ce César et ses troupes prenaient beaucoup place
dans la vie des nations gauloises !
Et cette ingérence, certes consentie par les demandeurs,
commençait à inquiéter certains peuples gaulois qui avaient flairées les
dessins de cet ambitieux général Romain.
C’était le cas de des nations Belges, Bellovaques, Suessions, Atrébates qui s’allièrent pour combattre contre l’ingérence de
César dans les affaires de la Gaule.
César fut prévenu de cette coalition. Il intervint et
remporta plusieurs victoires sur ces Gaulois avant de s’en retourner à Rome
pour annoncer qu’il venait de pacifier
toute la Gaule.
Pourtant déjà les Vénètes
se soulevaient et César revenu en Gaule précipitamment, eut bien du mal à venir
à bout de cette révolte là.
En 53 avant J.C., après une assemblée des Gaules à Lutèce,
César de nouveau cru qu’il était parvenu à ses fins, et que les nations
gauloises acceptaient l’autorité romaine. Mais il n’en fut rien !
Evénement déclencheur
de la campagne de César contre les Bituriges.
En 52 avant J.C., la nation gauloise des Carnutes se révolta et ses guerriers
vinrent massacrer les Romains qui tenaient administration et garnison à Cenabum (Orléans). (BG III)
Assassiner un chevalier romain tel que Caïus Fufius Cita et son escorte, ainsi que tous les marchands
romains faisant partie de son entourage, ne pouvait pas être sans graves
conséquences.
Vercingétorix chef suprême de la nation des Arvernes, qui n’attendait qu’une l’occasion pour lancer l’insurrection générale des nations gauloises contre l’occupation romaine, alla visiter toutes les nations en fustigeant la prise d’armes contre l’occupant comme venait de le faire les guerriers Carnutes à Cenabum.
Mouvements des
troupes gauloises et romaines
L’armée de César, qui venait de punir sévèrement
l’insurrection de la cité de Cenabum (Orléans) et le massacre par les Carnutes
des fonctionnaires et marchands romains, marchait plein sud en direction du
pays biturige et sa capitale, la cité gauloise d’Avaricon.[3] (BG XI)
De son côté, Vercingétorix et son armée, qui avaient
dépassés la cité gauloise d’Avaricon, remontaient plein nord en ce même pays
biturige pour intercepter l’armée romaine.
Alors que le rapport des forces en présence étaient
favorable aux Gaulois, ce fut à Noviodunum
(Neuvy sur Barangeon ou Neung sur Beuvron) que les cavaliers de l’avant-garde
gauloise, sans attendre les ordres de Vercingétorix, s’engagèrent dans une
charge héroïque certes, mais stupide, contre l’armée romaine qui les massacra
tous et qui se rendit maître de la cité [4].
Bien que jeune, mais très instruit et fin stratège,
Vercingétorix avait perçu très vite que le point faible de son armée résidait
dans l’indiscipline de ses hommes, dont la vue rappelait plus une Horne
guerrière qu’une armée efficacement manœuvrable. Et ces malheureux événements
de Noviodunum venaient de lui en apporter la preuve.
Tactique de
Vercingétorix
Désormais, les forces armées de Vercingétorix marcheront
parallèlement, et à bonne distance de l’armée romaine.
Ces forces devaient
éviter les attaques frontales y préférant la tactique du harcèlement consistant
dans des attaques fulgurantes et imprévisibles des flancs de la colonne ennemis
ne lui permettant ainsi aucun repos.
Il faut ajouter que les Gaulois guettaient tous les
détachements romains chargés de pourvoir leur armée en nourriture et fourrage.
Justement, Vercingétorix savait qu’en privant cette armée
romaine de son nécessaire ravitaillement il en diminuerait son efficacité combative.
Il avait donc décidé
en conseil d’envoyer une partie de ses troupes détruire, sur les territoires
bituriges, toutes possibilités d’approvisionnement de l’armée ennemie.
Pour qu’il en fût ainsi, en plus des fermes et des villages,
au moins vingt cités bituriges furent brulées par leurs propres habitants afin
de ne laisser aucune ressource alimentaire disponible.
Vingt cités furent incendiées, sauf une, à la demande des
Bituriges, Vercingétorix ne brûla pas Avaricon leur capitale[5].
Les raisons du choix de
Vercingétorix d’épargner la cité d’Avaricon de la destruction.
Il semble bien que deux raisons peuvent être attachées à ce
choix que fit le jeune chef gaulois.
*- D’abord la cité gauloise d’Avaricon était, au dire même de
César, une cité d’une grande beauté esthétique et civilisationnelle qui
reflétait et témoignait, au regard des vestiges archéologiques retrouvés sur
place, d’une identité culturelle et sociale celtique biturige qui avait su
s’ouvrir et s’exporter très tôt en direction du sud.
Le rayonnement spirituel de cette cité située au centre de la terre du milieu semble
avoir été tel, qu’elle était connue et reconnue de tous les Gaulois et de leurs
nations.
Donc bruler Avaricon, s’était, pour un Gaulois, comme
effacer ce qui étayait le sens de sa propre existence. Et pour Vercingétorix
faire disparaître ce qui était un symbole d’unité identitaire.
A notre avis, les Bituriges n’eurent pas à supplier
longtemps Vercingétorix pour qu’il épargne Avaricon des flammes destructrices
de sa stratégie de la terre brulée et pour qu’il décide qu’elle serait
défendue.
*- Ensuite, toujours aux dires de César[6],
la cité gauloise d’Avaricon était si bien située topographiquement, si bien
fortifiée par ses habitants et si bien pourvue en réserves de nourritures,
qu’elle en était presque imprenable par des assauts fronteaux[7].
Seul un long siège pouvait en venir à bout.
Au fond de lui, Vercingétorix savait que César n’avait rien
à perdre à attaquer Avaricon, car il y avait plus d’honneur à perdre ses soldats à la guerre, que de les
perdre par la famine.
Pour ne pas avoir le reproche des siens, d’avoir autodétruit
la symbolique cité bituriges d’Avaricon, il avait fait d’elle un appât qui
s’agitait sous le nez d’un poisson romain affamé qu’il n’était nullement sur de
pêcher et de manger.
Mais après tout, même si Avaricon tombait à l’ennemi, aucun reproche ne pourra lui en être fait
puisque s’était les Bituriges eux-mêmes qui avaient voulu faire courir ce
risque à leur cité. Et si ce fait se produisait, il pouvait espérer que
l’indignation des Gaulois qui en résulterait tout en exacerbant leur esprit de
vengeance envers l’ennemi romain, pourrait :
- D’abord lui permettre de voir encore plus de guerriers des
nations gauloises venir le rejoindre et grossir ses rangs.
- Et peut-être faire émerger dans son camp une certaine cohérence patriotique qui lui
faisait défaut.
Cette faiblesse de ne point bruler Avaricon au même titre
que les autres cités bituriges, qu’il croyait être une épine dans son pied,
pourrait bien s’avérer être, au contraire, une formidable possibilité de
vaincre l’occupant romain.
Nous pensons que cette vision de l’aspect des choses a
certainement traversée l’esprit de Vercingétorix, mais nous ne croyons pas
qu’il en ait fait un élément de sa stratégie.
D’ailleurs, au regard de l’imprévisibilité de la réactivité
trop souvent spontanée et irréfléchie des siens, pouvait-il bâtir une véritable
stratégie de campagne de guerre ? La réponse est non !
Les raisons de César
d’aller conquérir la cité d’Avaricon
Depuis son départ de Cenabum, César et son armée avaient
pris la direction de la cité gauloise d’Avaricon.
La raison du choix de cet objectif était que César pensait,
que s’il se rendait maitre de cette cité hautement symbolique de la civilisation celtique, qui forgeait non
seulement l’identité biturige mais au delà celle de toutes les nations
gauloises, Il ferait un pas de géant sur le chemin de sa conquête de la Gaule
en enlevant a ses habitants l’essence même de la raison de leur combat.
Nous voyons que comme Vercingétorix, César avait perçu et
avait comprit l’importance symbolique de la cité d’Avaricon.
En avançant vers le sud, au travers les landes solognotes,
l’armée romaine n’avait pas trouvé assez de ravitaillement en nourriture et
fourrage pour subvenir aux besoins des hommes et des chevaux.
Les ventres romains gargouillaient déjà lorsqu’ils s’étaient
rendus maîtres Noviodunum et depuis, avançant sur des terres où la moindre
nourriture avait était détruite ou enlevée par les Gaulois de Vercingétorix, la
faim pour ne pas dire la disette, s’était réellement installée dans ses rangs.
Cette faim persistante pesait sur le moral des légions et amoindrissait leurs
potentiels combatifs. La raison de prendre la cité d’Avaricon n’était plus
seulement de s’approprier un symbole, elle devenait pour ces légions romaines
une nécessite vitale.
Pour César la cité d’Avaricon représentait donc à la fois
une crainte et un espoir.
- La crainte d’y voir ses légionnaires affamés s’engluer
dans un siège interminable et s’affaiblir peu à peu devenant ainsi des proies
faciles pour l’ennemi gaulois qui guettait leurs moindres défaillances.
- L’espoir d’y voir ses légionnaires, poussés par la faim,
trouver l’énergie vitale qui leurs permettrait de prendre Avaricon pour faire mains basses sur l’abondante
nourriture que cette cité contenait.
Pourquoi ne peut-on
pas parler de stratégies gauloises et romaines dans ce conflit
Dans ce conflit romano-gaulois, qui se déroulait sur un
territoire formé d’une mosaïque tribale qu’aucune cohérence collective ne
liaisonnait et où l’intérêt de la tribu ou de la nation prévalait sur toutes
autres considérations d’intérêt identitaire du peuple Celte, la qualité
première demandée aux deux belligérants résidait incontestablement dans leur
faculté d’adaptation réfléchie à réagir face à une situation imprévue
qu’engendrait constamment cette mosaïque
territoriale tribale.
Et à cet exercice là,
le pragmatisme unitaire romain étaient bien plus fort et efficace que la
spontanéité bravade et décousue gauloise fut-elle courageuse.
Dans cette guerre des Gaules, à bien y regarder, peu de fois
les troupes des deux camps, romain et gaulois, avaient pu avancer l’une vers
l’autre, sans que leur chef respectif, Vercingétorix et César, n’aient à
suspendre l’action militaire en cours, pour aller régler des conflits entre
nations gauloises comme leur imposait le jeux de leurs alliances.
Lors de cette guerre, il n’y eut donc pas plus de stratégie
gauloise qu’il y eut de stratégie romaine
Sur d’être obéit sans réserve de ses légionnaires, après
chaque contre temps, César pouvait redessiner un schéma prévisionnel d’actions
guerrières en fonction de la nouvelle situation, alors que Vercingétorix
dépourvu de cette stabilité de son autorité sur ses guerriers, devait après
chaque contretemps, reconstituer un consensus interne de ses effectifs avant de
redéfinir ses prévisions d’actions guerrières.
Seulement voilà, pendant le temps où Vercingétorix
reconstituait ce consensus interne indispensable, la rapide réactivité
d’adaptation de César avait déjà donné à la situation initiale de nouvelles
orientations qui s’imposaient au chef gaulois.
C’était comme on dit de nos
jours, « avoir un temps de
retard ».
La Cité d’Avaricon en
vue des légions de César
On ne connait pas la date exacte où les légions romaines
arrivèrent en vue de la cité gauloise ce fut soit début du mois d’avril, ou
dans courant du mois de mars 52 avant J.C [8].
Il semble qu’une majorité d’historiens, d’auteurs et de
chroniqueurs soient d’accord pour dire que les troupes romaines vinrent à
Avaricon en empruntant la voie romaine qui faisait communiquer Cenabum (Orléans) avec Avaricon (Bourges) et
au-delà, vers le sud avec Augustonemetum, (Clermont).
L’itinéraire des légions romaines, à partir de Cenabum,
passait donc par : La Ferté St Aubin, Chaumont sur Tharonne, La Ferté Beauharnais, Neung
sur Beuvron où après l’échec de l’attaque de la cavalerie gauloise, César se
rendit mettre de cette cité ; puis par : Salbris, Nançay, Neuvy sur
Barangeon, Allogny, Saint Martin d'Auxigny, Fussy, La Gravette, près de Saint germain
du Puy et enfin, Les Jacquelins près de Bourges.
Deux hypothèses de
situations géographiques des lieux apparaissent
A partir de l’arrivée des troupes romaines en ce lieu des
Jacquelins, deux hypothèses de situations topographiques vont apparaître.
Elles concernent le
lieu où se trouvait la cité d’Avaricon,
celui où se trouvait le camp de César et de ses légions et celui où
était établit le camp de Vercingétorix.
Que nous dit César lui-même dans ses mémoires « de
Bello Gallico » qui est le seul écrit que nous possédons, qui décrit les
lieux où se sont passé les événements du siège et de la bataille d’Avaricon.
Lorsqu’il voit Avaricon il dit :
« …une ville qui
est, ou peu s’en faut, la plus belle de toute la Gaule, qui est la force et
l’ornement de leur pays ; il leur sera facile, vu sa position, de la
défendre, vu sa position naturelle ; car presque de toutes parts entourée
d'une rivière et d'un marais, elle n'a qu'une avenue (accès)très étroite…»[9]
« … La position
de l’ennemi était une colline qui s’élevait en pente douce. Elle était entourée
presque de toutes parts d’un marais difficile à traverser et plein d’obstacles,
dont la largeur n’excédait pas cinquante pieds. Les Gaulois avaient coupé les
passages et, confiants dans la force de leur position, ne bougeaient pas de
leur colline ; rangés par cités, ils occupaient solidement tous les gués
et tous les fourrés de ce marais, prêts, au cas où les Romains essaieraient de
le franchir, à profiter de leur embarras pour fondre sur eux du haut de leur
colline… »[10]
Lorsqu’il estime la population gauloise enfermée dans
Avaricon, il écrit :
« …Enfin de toute
cette multitude qui se montait à environ quarante mille individus, à peine en
arriva-t-il sans blessures auprès de Vercingétorix, huit cents qui s'étaient,
au premier cri, jetés hors de la ville… »[11]
Lorsqu’il décrit l’endroit où il a installe son camp et
préparer son attaque, il écrit :
« …César campa
devant la ville du côté où les cours d’eau et les marais laissaient, comme nous
l’avons dit, un étroit passage, et il entreprit de construire une terrasse, de
faire avancer des mantelets, d’élever deux tours ; car la nature du
terrain interdisait la circonvallation… »[12]
Lorsqu’il parle de la situation du camp de Vercingétorix, il
écrit :
« …Vercingétorix
suit César à petites étapes et choisit pour son camp une position couverte par
des marécages et des bois, à seize mille pas d’Avaricum. Là, un service
régulier de liaison lui permettait de connaître heure par heure les péripéties
du siège et de transmettre ses ordres… »[13]
Les Hypothèses de situation des lieux
*
L’hypothèse traditionaliste d’implantation des sites situe
la cité Avaricon sur le promontoire où est l’actuel centre
ville de Bourges ;
* Elle situt le camp de César et de ses assiégeants romains, en gros
entre la rue jean Baffier au Sud-ouest de ce qui est aujourd'hui la Ville de Bourges, et la rue de Sarrebourg au Nord-est de cette même ville (quartier de Pignoux), qui représent une surface de 48 ha.
* Elle situe le camp de Vercingétorix à Chou à une dizaine de kilomètres à l’Est de l’actuelle ville de
Bourges.
Cette hypothèse traditionaliste est admise, depuis très longtemps, par la
plupart des historiens berruyers comme Chaumeau, Nicolay, La Thaumassière,
Raynal, etc.
Sauf que, les descriptions de César, ne correspondent pas à
une implantation de la cité gauloise sur le promontoire de l’actuel centre
ville, ni à la situation du camp de César
dans l’actuel quartier de Pignoux.
Concernant Avaricon
César nous dit qu’Avaricon est protégée par une
rivière et des marais, alors que le promontoire est baigné par deux rivières
(Yèvre et l’Auron) et des marais.
César nous dit encore qu’Avaricon abritent 40 000
individus, alors qu’il n’est pas possible que la surface de ce promontoire
puisse abriter 40 000 Gaulois (guerriers, hommes, femmes et enfants et
vieillards).
Concernant le camp de César
L’établissement du camp des légionnaires romains
sur le quartier de Pignoux, ne correspond pas non plus à ce qu’écrit
César.
César nous dit qu’il établit son camp sur un
étroit passage, alors que la bande de terre que représente le quartier de
Pignoux n’est pas particulièrement étroite.
César nous
dit aussi que ses forces sont de 8 légions soit un peu plus de 35 000
légionnaires, alors que la surface délimitée du camp du quartier de Pignoux est
de 48 ha,
nettement insuffisant pour accueillir une telle population.
Concernant le camp de Vercingétorix
Cette hypothèse
le situe à Chou, à l’Est d’Avaricon, là aussi, elle ne semble pas correspondre
avec ce qui fut la réalité.
César nous dit seulement que Vercingétorix établi
son camp à seize mille pas d’Avaricon (un peu moins de 12 km). Si cette distance correspond à la situation de
Chou, les vestiges retrouvés de ce soit disant camp, sont bien antérieurs à
l’époque, et peuvent être fixés comme appartenant au néolithique, donc rien a
voir avec Vercingétorix.
Louis Raynal, en 1845 fut le premier à contester ce lieu
comme situation du camp gaulois. Il fut suivi par Dubois de la Sablonnière en
en 1933 qui le place aux Aix d’Angillon.
Cette hypothèse d’implantation du camp de Vercingétorix à Chou est
aujourd’hui abandonnée sans qu’on ait pu proposer une autre situation.
* L’lypothèse récente d’implantation des sites[14]
se fonde et s’établit dans le respect
des descriptions que nous fait César dans ses mémoires (Bello Gallico), en prenant en compte les surfaces d’évolution que
nécessitait le nombre des belligérants impliqués dans ce siège. En plus, elle
donne une nouvelle proposition de situation du camp gaulois de Vercingétorix.
Cette hypothèse situerait donc la cité gauloise
d’Avaricon dans une zone délimitée à l’Est par la vallée du Colin ; au
Nord par la vallée du Langis ; à l’Ouest, par le marrais de Bourges ;
au Sud par la vallée de l’Yèvre. Les experts[15]
situeraient la cité d’Avaricon dans la partie Est de cette zone territoriale
ainsi déterminée.
Concernant la cité d'Avaricon
Cette
partie de zone correspond pleinement à la description de César qui écrit que la
cité se situe sur une colline et qu’elle est entourée d'une rivière (Yèvre) et
d'un marais, elle n'a qu'une avenue (accès) très étroite (langue de terre entre
les vallées du Colin et du Langis). C'est le cas !
Cet espace ainsi défini peut accueillir sans
problème les 40 000 habitants et guerriers gaulois que César mentionne
dans ses écrits.
Concernant le camp de César
Cette hypothèse situerait alors le camp de César et de ses
huit légions, tout de suite au Nord-est de cette langue de terre qui est le
seul passage étroit pour accéder à la
cité d’Avaricon (aujourd’hui connu sous le nom « les terres de
Jacquelin « ).
Là encore, les lieux d’implantation des installations
militaires romaines sont conformes aux écrits de César, et parce que ces mêmes
lieux sont en capacité d’accueillir sans problème les 35 000 légionnaires
plus tous leurs personnels d’intendance.
Parce que, dans ce cas, la voie romaine par laquelle est
arrivée César et ses troupes, permettait aux rares convois de ravitaillements
Edeniens et Boienien de pourvoir bien insuffisamment aux besoins de cette
armée, comme les écrits le mentionnent.
Concernant le camp de Vercingétorix
Dans cette hypothèse, le camp de Vercingétorix se situerait
sur une colline à l’Est de Saint Eloi de Gy où actuellement se situent deux
lieux-dits « Bois-Bernard » et « Le Crêton ».
Ce lieu correspond lui aussi aux descriptions de
César qui indique que ce camp gaulois était sur une colline qui s’élevée en
pente douce. Cette colline était ceinturée d’un marais dont la largeur
n’excédait pas 50 pieds[16] (17 m) et se situe au
Nord-ouest à environ 16 000 pas[17]
(environ 12 km)
d’Avaricon.
Carte de Bourges situant les lieux énoncés par les deux
hypothèses.
En partant de cette réalité, on peut supposer que la cité d’Avaricon vue et assiégée par César, avait une autre configuration que celle traditionnellement énoncée jusqu’en 1999 et qu’il n’est pas absurde d’envisager que « Urbs » comme il l’a nommée, était en réalité une cité fortifiée, territorialement plus étendue que supposer pouvant englober le lieu énoncé dans la première hypothèse de situation (centre ville actuel de Bourges) et celui défini dans la seconde hypothèse ( Port Sec sud et nord et zone commerciale de Saint Germain de Puy.
Quoiqu’il en soit, que ce soit sur les lieux que définie l’une ou l’autre des deux hypothèses de situation qui ne sont pas limitatives, ça ne change rien à la chronologie et au contenu des faits de guerre qui ont abouti à la prise par César de la cité gauloise d’Avaricon.
Déroulement de
l’affrontement entre les Gaulois Bituriges d’Avaricon et les légionnaires de
César
Le camp des Romains de César
César avait décidé de faire cantonné ses troupes sur la
seule bande de terre qui donnait accès à la cité biturige et qui se situait à
l’opposé des marécages et de la rivière[21].
Il avait pris soin de le placer de sorte que ses
légionnaires aient, entre la cité et le camp, l’espace nécessaire pour élever
deux terrasses et leurs accès en plan incliné destinés afin de permettre aux
« vinae » (mantelets) de positionner ses troupes au niveau du chemin
de ronde des fortifications de la cité biturige[22].
César était admiratif devant ces fortifications. Il les
appelle dans ses mémoires « murus gallicus ».
Le noyau central de ces fortifications était fait d’une
succession de caissons délimités par des poutres solidaires les uns des autres,
remplis de terre, d’une épaisseur de 4 m qui rendent inutile l’usage du bélier. Ce
noyau central était recouvert d’un revêtement de pierres taillées qui pouvait
s’élever jusqu’à 6 m
de hauteur, laissant apparentes les extrémités des poutres. Un chemin de ronde
coiffait le sommet du mur auquel on accédait de l’intérieur par une rampe en
terre battue[23] [24].
[25]
Pour l’heure, ses légionnaires avaient faim, car tactique de
la terre brulée que pratiquaient les troupes de Vercingétorix, limitait à peu
le ravitaillement en nourriture nécessaire aux hommes et aux chevaux[26] [27].
C’était donc le ventre vide que les légionnaires romains
commencèrent à élever les deux rampes de 80 pieds de Hauteur
(environ 23 m)
et de 330 pieds
de largeur (environ 95 m)
qui devaient permettre la mise en position deux tours de siège construites sur
place par les charpentiers romain qui seront manœuvrées sur les rampes par
d’énormes cabestans[28].
Ces deux rampes seront rejointes, à leurs extrémités hautes,
par une terrasse de 80
pieds de haut et de 330 pieds de large
(environ 99m) permettant l’installation des mantelets[29]
protégeant les troupes d’assauts.
Le camp des Gaulois de Vercingétorix
Vercingétorix pour sa part s’était rapproché d’Avaricon et
avait établit son camp à quelques encablures, sur une colline aux pentes
douces, entourée de marécages.
Delà, il avait une vue plongeante sur Avaricon et sur le
camp de César.
Les Gaulois occupaient cette colline en étant organisés par
nations, par cantons, et par tribus.
Ils gardaient tous les endroits qui
permettaient de traverser les marécages à pied d’homme et tous les bosquets qui
permettaient un abri contre les flèches des archès romains.
En un rien de temps, ils étaient capables de verrouiller
tous les accès à la colline et se mettre en position pour la défendre[30].
Régulièrement, des groupes de guerriers gaulois partaient de
ce camp, pour mener des raids, ayant comme objectif principal celui
d’intercepter et de décimer les soldats romains de César qui recherchaient des
vivres et du fourrage.
Vercingétorix n’avait pas l’intention d’engager directement
ses effectifs guerriers dans la défense d’Avaricon. Ces troupes étaient bien
trop précieuses pour la poursuite de la guerre contre les Romains ! Et
puis s’étaient les Bituriges, qui lorsqu’il eut s’agit de brûler leur ville
pour appliquer la tactique de la terre brulée, avaient refusés qu’elle ne fût
incendiée en affirmant être en mesure de la défendre facilement.
Tentative romaine pour conquérir le camp gaulois de Vercingétirix
Ce fut ainsi qu’un jour un espion vint dire à César que
Vercingétorix avait lui-même pris la tête d’une troupe de fantassins et de
cavalier pour aller intercepté les fourrageurs romains.
Connaissant le peu de discipline des Gaulois, César vit bien
qu’il y avait là une opportunité pour tenter une action contre ses
ennemis ; d’autant qu’ils étaient sans chef, et que dans ce cas ils
étaient capables par bravade et indiscipline de mettre en danger leurs
positions sur cette colline.
Les troupes romaines conduites par César se mirent
silencieusement en marche en direction de la colline où se trouvait le
cantonnement gaulois.
Mais malgré les précautions prises, bien avant leur
traversée des marécages, les sentinelles gauloises les avaient repérés et elles
avaient donné l’alerte à grands sons de « Carnyx " [31]
Alors César et ses troupes virent la colline s’hérisser de
défenseurs gaulois qui se mettaient en position de combat dans un
ordonnancement sans faille. Ce qui fit penser à César que les dire de l’espion
n’étaient peut-être pas fiables, et que les officiers, les chefs et même
Vercingétorix n’étaient pas partis en opération.
César ordonna l’arrêt immédiat de ses soldats et, comme à
son habitude, il fit vite un bilan de la situation. Quel était-il ?
- D’abord, l’effet de surprise avait échouée !
- Ensuite, sur le bas de la colline qui longe les marécages,
se tenaient plusieurs lignes serrées d’archers gaulois prêts à les prendre pour
cible dès qu’ils seront engagés dans l’eau pour
traverser.
- Ensuite encore, plusieurs vagues de guerriers se tenaient
prêtes à mi-pente à la dévaler, telle une charge de cavalerie pour exterminer
les légionnaires qui auraient eu la chance de mettre le pied sur la rive.
- Enfin, derrière
toutes ces lignes défensives, se tenait la cavalerie gauloise qui achèverait à
mesure ceux qui auraient franchis les
lignes des archers et des fantassins.
Le jeu n’en valait pas la chandelle ! Ils étaient là
pour se rendre maîtres de la cité d’Avaricon, pas pour investir le camp de
Vercingétorix qui fatalement ne pouvait que leurs couter des vies qui les
affaiblira quand il s’agira de faire face aux forces gauloises de la cité.
César donna à ses troupes l’ordre de la retraite qui
s’effectua sous les huées et les insultes des Gaulois[32].
A partir de ce fait, il n’y eut plus de tentatives romaines
d’investir le camp de Vercingétorix. Ce qui décida alors ce dernier de renforcée les défenseurs
bituriges d’Avaricon en leurs envoyant 10 000 hommes de ses forces.[33]
Les assiégés bituriges de la cité d'Avarcon
Du haut des murailles d’Avaricon, les défenseurs bituriges
de la cité ne faisaient pas que de regarder les Romains terrasser leurs rampes
d’accès et la terrasse entre les deux portes de la cité[34].
Bien au contraire, ils harcelaient sans cesse les Romains
avec des tirs d’archers, en multipliant les sorties, en bombardant de pierres,
de poix et de suif les mantelets tentant de les démolir et de les incendier.
Ils creusaient aussi des galeries qui sapaient les terrassements, et
provoquaient de gros effondrements des ouvrages[35].
Malgré ces harcèlements bituriges, les Romains continuèrent
l’ouvrage sans sourciller, mais le ventre creux.
Ils mirent environ trois
semaines pour parvenir à finir leurs ouvrages de siège qui allaient bientôt
être opérationnels.
Pour les assiègés, il était incontestable que les ouvrages de siège construits
par les Romains face aux fortifications gauloises, étaient de nature à
permettre aux dix légions de César la prise de la cité.
Deux options s’offraient à eux :
- Soit ils défendaient leur cité du haut de ses remparts et
veillaient à contenir et à repousser les attaques romaines en espérant que la
famine qui régnait déjà dans tout le camp romain occasionnée par la tactique de terres brulées menée par
Vercingétorix et ses troupes, allait
augmenter au point d’influer sur la combativité des Romains et obliger
ainsi César à lever le siège.
- Soit ils affrontaient tout de suite les troupes de César
pour détruire les infra structures de siège des Romains avant qu’ils en aient
organisé efficacement l’utilisation.
La patience n’étant pas le fort des Gaulois, les défenseurs
bituriges choisir l’attaque immédiate en faisant une sortie surprise et
d’importance hors des murs de la cité.
L'attaque des Bituriges
Ce fut au lors de la troisième veille d’une nuit que les
forces gauloises d’Avaricum se déversèrent sur les installations romaines en
vue de les détruire.
Simultanément, du haut des remparts, d’autres défenseurs
gaulois jetaient du bois et des torches enflammées sur les structures
charpentées de la terrasse romaine afin de les incendier[36].
Le flux des guerriers bituriges se heurta aux deux légions romaines
qui surveillaient sur la terrasse et rampe d’accès.
A la vue de cette vague déferlante de Bituriges, les
légionnaires séparèrent leurs forces en deux parties[37] :
- L’une fit face aux guerriers bituriges et encaissèrent le
choc de l’assaut,
- L’autre se chargea de manœuvrer les deux tours de siège au
moyen des énormes cordes enroulées sur des cabestans les faisant ainsi avancer
ou reculer.
Les combats furent intenses et terribles. Le courage se vit
dans les deux camps.
Les deux premières
légions ne résistèrent pas longtemps devant la détermination des
Bituriges ! César envoya des renforts, mais malgré cela les Gaulois
incendièrent les mantelets qui rapidement ne pouvaient plus protéger les
Romains des jets de flèches et de lances gauloises.
Les Bituriges parvinrent
à enflammer une tour de siège lui
causant de graves dégâts, et détruisirent presque tous les mantelets, mais le
prix en vies qu’avaient coûté aux Bituriges ces petits succès était
disproportionné.
Quand le combat cessa, les troupes des deux camps étaient
exténuées.
Lorsque Vercingétorix apprit qu’elle était la situation de
la cité d’Avaricon, il ordonna d’évacuer discrètement la cité qu’il savait à
plus ou moins longue échéance, condamnée. Car à ses yeux, si un tel flot de
guerriers bituriges avaient pu être contenu par les Romain affaiblis par la
faim, sans mettre en péril leur combativité et leurs positions arrières, il lui
était évident qu’ils ne pourront pas être vaincus ici à Avaricon[38].
Mais évacuer discrètement par les marais, une multitude de
40 000 Gaulois guerriers, femmes, enfants et vieillard, cela ne pouvait
pas se faire en peu de temps, et le temps manquait aux Bituriges, car déjà
César avait ordonné la réparation de la tour et la remise en état des rampes et
de la terrasse.
La contre attaque des Romains
La nuit qui suivit les Bituriges commencèrent à évacuer la
cité d’Avaricon par la porte des marais.
César nous dit que ses guetteurs
avaient été alertés par les supplications des femmes bituriges qui imploraient
les guerriers que Vercingétorix avait donnés en renfort à la cité, de ne pas
les abandonner aux cruautés des Romains[39].
Ceci est peu vraisemblable car les femmes bituriges
étaient de celles qui combattaient au coté de leur mari sur les champs de
batailles.
César se voulu sans doute être mélodramatique aux yeux des sénateurs
romains dont dépendait le financement de sa campagne militaire en Gaule.
Ce qui
semble plus plausible, c’est que les espions de César l’avaient informé des
ordres d’évacuation de Vercingétorix.
Quoiqu’il en soit, les Romains empêchèrent toutes sorties de
la cité.
Le jour suivant, le mauvais temps s’installa avec plus
d’intensité, avec du froid et surtout beaucoup de pluie, poussant les
terrassiers et charpentiers romains à arrêter leurs travaux.
Dans le même temps où les assiègés d'Avaricon voyaient ces ouvriers se réfugiaient sous les
tentes, César ordonna à ses légionnaires de s’armer et d’être prêts à l’attaque
des murailles ennemies dès que la méfiance des Bituriges sera endormie[40].
Ne voyant plus de Romains sur les rampes et la terrasse, peu
à peu, les Bituriges allèrent aussi se mettre à l’abri, ne laissant sur les
remparts d’Avaricon que des veilleurs.
Ce qui devait arriver, arriva ! Silencieusement les légionnaires parvinrent à
neutraliser les sentinelles bituriges et ils se rependirent sur le chemin de ronde et de défense des
murailles de la cité.
Quand l’alerte fut enfin donnée, les Bituriges quittèrent
précipitamment leurs maisons pour regagner le sommet des murailles mais s’était
trop tard, déjà les légionnaires se rependaient dans la cité à grande vitesse,
d’autant que César les avait autorisés, avant de procéder au pillage des biens, le massacre de tous les Bituriges[41].
Ne pouvant résister aux Romains, les Bituriges guerriers,
femmes, enfants et vieillards tentèrent de gagner la porte des marais où déjà
s’était agglutinée une multitude dans laquelle, on se piétinait et on s’écrasé
pour avoir le passage.
Ainsi coincé, le massacre que firent les Romains fut
terrible car systématique.
Des 40 000 habitants d’Avaricon, seuls 800 purent
s’échapper et rejoindre les lignes avancées du camp de Vercingétorix.
Vercingétorix fut
conscient de l’effet que pouvait avoir l’arrivée de ces miraculés d’Avaricon
sur ses troupes à qui il avait ordonné de ne pas intervenir.
Alors il décida que les survivants n’entreraient dans le
camp qu’a la nuit et qu’ils seraient immédiatement répartis dans les
différentes Nations en qui il avait grande confiance.
Le siège d’Avaricon avait duré 27 jours[42].
Epilogue
Avec les vivres que contenait la cité, les Romains pouvaient apaiser enfin leur faim, et avec le butin des pillages des maisons de la ville, ils étaient aussi riches de pouvait l’être un légionnaire romain.
Vercingétorix et ses troupes restèrent sur la colline et observèrent les mouvements des Romains, tant dans la cité que dans les environs.
Les écrits ne nous disent pas combien de temps les troupes
de César et de Vercingétorix restèrent sur ces lieux. César nous dit qu’il
resta plusieurs jours dans Avaricon et que l’hiver n’était pas encore achevé ce
qui nous laisse supposer que les Romains occupèrent la cité gauloise au moins
jusqu’au 21 avril [43].
Ils ne nous disent pas non plus si les habitations et
annexes d’Avaricon furent détruites avant que César et Vercingétorix avec leurs
troupes respectives ne partent par des
chemins parallèles, vers la cité de Gergovie que César avait l’intention
d’investir.
Enfin ils ne nous disent pas si César laissa une troupe
d’occupation dans la cité biturige.
Une chose est sur, ce fut après la reddition de Vercingétorix à Alésia que la Gaule devint romaine et que la cité d’Avaricon prit le nom latinisé d’Avaricum.
[1] JOHANNOT. (René.) : http://www.my-microsite.com/santjohan/Histoire-du-Berry/49653/
[2] JOHANNOT. (René.) : http://www.my-microsite.com/santjohan/Histoire-du-Berry/47085/
[3] Le nom « Avaricon » signifie « ville
des eaux », il lui venait de la rivière Avara, déclinée aussi en Evre,
et qui aujourd’hui est l’Yèvre.
KRUTA. (Venceslas.). : « Les Celtes, Histoire et
Dictionnaire ».Edition
Lafond. Paris 2000.
[4] CESAR. (Jules.). : « Bello Gallico » « Guerre des Gaules ». Livre VII, chapitre 12 & 13.
[5] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XV.
[6] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XXII.
[7] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XXII & XXIII.
[8] Les textes disent que la cité gauloise d’Avaricon fut prise par les légions de César en avril -52, et que le siège avait duré 27 jours.
[9] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XV.
[10] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XIX.
[11] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XXVIII.
[12] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XVII.
[13] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XVI.
[14] NARBOUX. (Rolland.). : « Mystère de la bataille d’AVARICUM » Editeur La Bouignotte n° 66 1998.
BERGER. (Jacques.). & BERTHIER. (André.). : « Recherche du site d’Avaricum ». Editeur La Nouvelle République : Dossier. 28 janvier 2000.
[15] NARBOUX. (Rolland.). : « Mystère de la bataille d’AVARICUM » Editeur La Bouignotte n° 66 1998.
BERGER. (Jacques.). & BERTHIER. (André.). : « Recherche du site d’Avaricum ». Editeur La Nouvelle République : Dossier. 28 janvier 2000.
[16] Un pied romain vaut 0, 296 m
[17] Un pas romain vaut 0, 741 m
[18] AUGIER. (L.). - BUCHSENSCHUTZ. (O.). – RALSTON. (I.). : « Un complexe princier de l’âge du Fer : l’habitat du promontoire de Bourges (Cher), VIe-IVe s. av. J.-C, 2007 ». Revue archéologique du centre de la France : suppl. 32, 200 p.
[19] La céramique produite sur place est représentée, par des objets où ont été faites des inclusions de petits nodules de fer et de coquillages fossiles qui peuvent être considérés comme des marqueurs de cette production régionale. ; Les céramiques importées sont bien représentées par des amphores méditerranéennes provenant des côtes d’Italie du nord, de la Corse et du littoral de l’Hérault. Les objets en bronze étrusques et italiques (17 pièces recensées), datent pour les plus anciens du VIIIe s. av. J.-C., mais ils sont principalement représentés à la fin du VIe et au Ve s. av. J.-C. Pour cette dernière époque, un lien existe entre la distribution des céramiques grecques et les vases de bronze italiques.
[20] MILCENT. (Pierre Yves.). : « L'expérience urbaine hallstattienne : Bourges-Avaricum, une capitale celtique au Ve s. av. J.-C. Les fouilles du quartier Saint-Martin-des-Champs et les découvertes des Etablissements militaires ». 2007. Revue archéologique du centre de la France.
[21] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XVII.
[22] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XVII.
[23] On les identifie cette sorte de fortification grâce aux grands clous de fer qui fixaient les poutres de cœur à leur croisement dont la longueur était entre 20-30 cm.
[24] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XXIII.
[25] Image : Cette maquette du siège d'Avaricum fut réalisé en 1998 par l'association " l'escargot rouge ", dans le cadre d'une importante animation appelée " Bourges Simulation ". Cette maquette et l'exposition sont visibles en permanence à l'Hôtel de Ville de Bourges.
[26] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XIV.
[27] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XV.
[28] Un cabestan : est un treuil à axe vertical utilisé pour tirer et enrouler des cordages divers.
[29] Le mantelet : est un objet qui protège et qui fait office de bouclier, mais plus grande et lourde que celui-ci. Il s'agit de planches de bois assemblées évidée comme une archère et rendue facilement mobile par deux roues.
[30] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XIX.
[31] Carnyx : Il s’agit d’une trompe verticale d'environ 2 mètres de haut en tôle de bronze, dont le pavillon affecte généralement une hure de sanglier
[32] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre IXX.
[33] Image : Cette maquette du siège d'Avaricum fut réalisé en 1998 par l'association " l'escargot rouge ", dans le cadre d'une importante animation appelée " Bourges Simulation ". Cette maquette et l'exposition sont visibles en permanence à l'Hôtel de Ville de Bourges.
[34] Elle devait permettre les assauts romains sur le sommet des fortifications de la cité d’Avaricon.
[35] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XXII.
[36] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XXIV.
[37] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XXIV.
[38] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XXVI.
[39] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XXVI.
[40] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XXVII.
[41] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XXVIII.
[42] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XXVIII.
[43] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XXXII.
Article écrit par R. Johannot en février 2013, publié sur ce site le 10 Avril 2020.
Le Berry Gaulois
énigme identitaire des Bituriges
Vivisques !
Genèse de l’énigme
Lorsque le géographe grecque Strabon[1] écrit sa Géographie, en 17 après J.C., dans son livre IV- chapitre II- paragraphe I, parlant des Gaules et de ses peuples, il mentionne pour la première fois, l’existencede Gaulois qui se font appeler Bituriges Vivisques (en grec « Ouiviskoi ») et qui sont établis en Aquitaine.
Un peu plus loin dans ses écrits, au paragraphe II du même chapitre et du même livre, il s’empresse de différencier ces Bituriges Vivisques des Bituriges Cubes (en grec « Kouboi ») vivant au centre de la Gaule entre le sud de la Loire et le nord des monts d’Auvergne.
Certaines hypothèses
avancées
Certaines de ces hypothèses
pourraient êtres hasardeuses
Qui parle ou ne parle
pas des Bituriges Vivisques ?
Reprise du
questionnement et approche d’hypothèses de réponses
Construction de notre
hypothèse
Données constructives
de notre nouvelle hypothèse
Construction de l’hypothèse
Notes de Références et Bibliographie
[2] Terre du milieu (Meit-land) : D’après une approche numismatique de l’histoire du pays Biturige : In Revue Numismatique de la Société Royale de numismatique Belge. Volume de 1 à 2, page 380. In PIERQUIN de GEMBLOUX. (Claude-Charles.). : « Histoire monétaire et philologique du Berry. » Editions Veuve Ménagé, 1840. 288 pages, page 213.
[3] KRUTA. (Venceslas.). : « Les Celtes, Histoire et Dictionnaire ». Edition Lafond. Paris 2000.
[4] KRUTA. (Venceslas.). : « Les Celtes, Histoire et Dictionnaire ». Edition Lafond. Paris 2000.
[5] CESAR. (Jules.). : « Commentaires sur la Guerre des Gaules », Livre VII, 13 et 15.
[6] La première publication concernant ces pièces de monnaies bituriges est due à L. DE LA SAUSSAYE, Mémoires sur plusieurs enfouissements numismatiques découverts dans la Sologne blésoise, dans R.N., 1836, p. 301-320, pl. VIII..
[7] HIERNARD. (Jean.). : Bituriges du Bordelais et Bituriges du Berry : l’apport de la numismatique, Revue Archéologique de Bordeaux, 1997, pp. 61-65.
[8] Cette pièce fait partie des cinq monnaies bituriges d’un ensemble qui fut trouvé lors de l'assèchement de l'étang de la Rousselière. Une partie des monnaies a disparu, 48 ont été identifiées, dont 3 deniers républicains romains de 125, 124 et 92 avant J.-C.
[10] César : « de Bello Gallico » livre VII du chapitre 12 au chapitre 31.
[11] César : « de Bello Gallico » livre VII chapitre 75.
[12] Aulus Hirtius : Il est né en 90 av. J.-C. et est décédé en 43 av. J.-C.. Il fut consul en -43. Il fut aussi l’auteur de livres militaires. On lui attribue notamment le huitième et dernier livre des Commentaires de César sur la Guerre des Gaules
[16]Amédée Thierry : « Histoire des Gaulois ». Editions Hachette. Paris 1835. 415 pages,.p.10
[17]Amédée Thierry : « Histoire des Gaulois ». Editions Hachette. Paris 1835. 415 pages,.p.48
[18] Pline l’Ancien : « Histoire naturelle ». Livre XXXIV, chapitre 162.
[19] MALLARD, Note sur un filon d'étain oxydé situé près du village de Montebras, commune de Soumans (Creuse). Môm. Soc.des se, nat. et arch. de la Creuse, t. tu, p. 161, i89.
[20] CHASTAGNOL. (André.). ROBERT. (Étienne.). : Bordeaux antique., Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1969, vol. 24, n° 2, pp. 454-461.
[21] Amédée Thierry : « Pour fixer, même d’une manière approximative et vague, l’époque de l’arrivée des Belges en deçà du Rhin, nous n’avons absolument aucune autre donnée que l’époque de leur établissement dans la partie de la Gaule que nous appelons aujourd’hui le Languedoc ; établissement qui paraît avoir été postérieur de très peu de temps à l’arrivée de la horde. Or, tous les récits mythologiques ou historiques, et tous les périples, y compris celui de Scylax écrit vers l’an 350 avant J.-C., ne font mention que de Ligures et d’Ibéro-Ligures sur la côte du bas Languedoc où s’établirent plus tard les Volkes ou Belges. Ce n’est que vers l’année 281 que ce peuple est nommé pour la première fois ; en 218, lors du passage d’Annibal, il en est de nouveau question. C’est donc entre 350 et 281 qu’il faut fixer l’établissement des Belges dans le Languedoc ; ce qui placerait leur arrivée en deçà du Rhin dans la première moitié du quatrième siècle. Il est remarquable que cette époque coïncide avec celle d’une longue paix entre les Cisalpins et Rome, et de tentatives d’émigration de la Gaule transalpine en Italie. »
[22] HUGO. (Abel.). : « France historique et monumentale: Histoire générale de France depuis les temps les plus reculés jusqu'a nos jours ... » Editions H.L. Delloye, 1836 page 12.
[23] Déjà Strabon mentionne que le territoire des Bituriges est riche en minerais de fer.
[24] STRABON : Géographie, livre IV, chapitres 1, 2.
[25] PLINE : Histoire Naturelle. Livre IV, chapitre 108.
[25] TITE LIVE : Histoire romaine - Livre V, 34.
[26] PTOLEMEE : Géographie. Livre II, chapitres 7 – 8.
[27] La céramique produite sur place est représentée, par des objets où ont été faites des inclusions de petits nodules de fer et de coquillages fossiles qui peuvent être considérés comme des marqueurs de cette production régionale. ; Les céramiques importées sont bien représentées par des amphores méditerranéennes provenant des côtes d’Italie du nord, de la Corse et du littoral de l’Hérault. Les objets en bronze étrusques et italiques (17 pièces recensées), datent pour les plus anciens du VIIIe s. av. J.-C., mais ils sont principalement représentés à la fin du VIe et au Ve s. av. J.-C. Pour cette dernière époque, un lien existe entre la distribution des céramiques grecques et les vases de bronze italiques.
[28] TITE LIVE : Histoire romaine - Livre V, 34.
[31] DE LA SAUSSAYE. (L.). : Mémoires sur plusieurs enfouissements numismatiques découverts dans la Sologne blésoise, dans R.N., 1836, p. 301-320, pl. VIII.
[32] NASH. (Daphné.). : Territory and state formation in central Gaul, dans Social Organisation and, Settlemeni, Oxford 1978. Editions D. GREEN, C. HASELGROVE and M. SPRIGGS, B.A.R., Intern. Series, suppl. 47, p. 455-475.
[33] HIERNARD. (Jean.). : Bituriges du Bordelais et Bituriges du Berry : l’apport de la numismatique, Revue Archéologique de Bordeaux, 1997, pp. 61-65.
[34] HUCHER. (Eugène.). : « L'Art gaulois ou les Gaulois d'après leurs médailles » 2 e partie, Paris-Le Mans, 1873, p. 73, fig. 107;
"Atelier Sant Johan" Brouillamnon Plou .Article écrit par R. Johannot en février 2013, publié sur ce site le 9 avril 2020.
Nul ne sait vraiment à qu’elle époque se délimita l’étendue de terre qui forme aujourd’hui le Berry. Par contre, nous savons que cet espace territorial faisait partie des territoires où s’étaient installés les Celtes« Galls »[1] .dont était issue la Nation gauloise des Bituriges[2].
L’ethnonyme gauloise donne au nominatif Biturige, qui découle de Biturix, la signification de roi du monde (bitu = monde ; rix = roi)[3].
Limites de ce qui sera le Berry
A
partir de cette fondation d’un pays
biturige, maintenant reconnue, et que nous avons appelé la terre du milieu[16], on
peut essayer de mieux distinguer les contours de l’espace territorial qu’il
recouvre.
Amédée
Thierry[17]
nous dit qu’il nous faut imaginer cette étendue territoriale comme une
presqu’île reliée en son Sud à sa continuité terrestre que sont les premiers
contreforts nord du Massif Central (haute et basse Marche). A l’Ouest, elle
était délimitée par l’approche de la rive droite de la rivière Vienne ; au
Nord la rivière Sauldre formait sa limite ; au nord-est, elle avait comme
frontière la rive gauche du cours moyen du fleuve Loire ; et à l’Est, sa
limite était établie par la rive gauche de la rivière Allier.
Il nous semble peu probable qu’on puisse être si précis sur l’identification des limites du territoire sur lequel la présence et l’influence bituriges étaient franchement marquées. Contentons nous de dire que la limite sud de ce territoire biturige était marquée par les premières hauteurs du Massif Central ; que celles de l’Ouest était constituée des marais de la Brenne ; que celle du Nord était formée des landes marécageuses de la Sologne ; et que celle de l’Est était matérialisée par les cours du fleuve Loire et de la rivière Allier.
Quels furent les peuplements successifs sur cet espace territorial avant qu’il ne devienne la terre du milieu, royaume des Bituriges ?
* Le paléolithique (de 350 000 ans
à 12 500 ans avant J.C.)
Sur
cet espace territorial, on y découvre des traces d’occupation humaine dès le
paléolithique ancien (homo-erectus) pour l’essentiel dans les vallées des
rivières Creuse et Anglin [18], sur
les rives du cours inférieur de la rivière Indre, autour de La Châtre [19] ;
et aussi dans la vallée de la rivière Cher à Lunery-Rosières qui se situe entre
Châteauneuf sur Cher et Vierzon [20] .
Ce
peuplement nomadisé sur les lieux précités, persistera pendant tout le
paléolithique. A cette même période, sur le territoire de la France actuelle,
la population humaine qui y vit passera d’environ 2000 à 50 000 individus [21].
*Le néolithique (de 6000 ans à 2100 ans
avant J.C.)
C’est
au néolithique que semble apparaître la présence humaine sédentaire sur cet
espace territorial.
Les
hommes du néolithique qui fondèrent là, de petits groupements d’habitats, étaient
issus de la résultante d’interférences génétiques provoquées par trois
migrations humaines de culture lithique (culture issue de la taille des pierres
pour produire des outils), qui eurent lieu entre moins 35 000 ans et moins
8 000 ans.[22]
Ces trois migrations lithiques furent suivies
par deux migrations de culture céramique (culture issue du travaille de la
terre pour confectionner des poteries) qui eurent lieu entre moins 7 500
ans et 6 700 ans.[23]
En
4000 avant J.C., à la fin de cette période de sédentarisation des populations
qui vivaient sur le territoire que recouvre actuellement la France, le nombre
de ses habitants atteignait environ 5
millions d’individus.[24]
* Le chalcolithique (âge du bronze de 2200 ans à 800 ans avant J.C.)
Au
chalcolithique, vers 2100 avant J.C., ce même espace territorial, que recouvre de nos jours la France, se voit être
envahi par des hommes, de race Indo-européenne d’ethnie celtique. Ces hommes
viennent d’Asie occidentale. Ce sont les « Galls »[25] .
Ces
migrants vont s’installer et se mêler à la population déjà sur place.
Les
Galls étaient des Celtes, de culture dite de Champs des Urnes[26].
Ils connaissaient
la roue pleine, le chariot et l’attelage, ainsi qu’une rudimentaire métallurgie
qui va leurs permettre d’utiliser le cuivre dans la confection de bon nombre de
ses objets usuels (bijoux aiguilles, poinçons etc.) et surtout dans celle des
armes. (Lame de couteau, pointes de flèches et de lances, etc.).
Chez
les Celtes, dont seront issues toutes les Nations gauloises, le centre de leurs
territoires qui composaient la « Celtique [27] »
avait une signification mystique et sacrée.
C’était
en ce lieu qu’était installée la Nation élue qui prédominait sur toutes les
autres et que résidait le Chef suprême.
Il
n’est donc pas invraisemblable, comme ce fut le cas en Irlande, que le
territoire qui allait devenir le Berry puisse avoir pour eux la dénomination
druidique de « la terre du
milieu ».
D’autant
que ce n’était pas pour rien que sur cette « terre du milieu » vivaient la nation gauloise des rois du
monde (bitu = monde ; rix = roi)[28].
Pour
Amédée Thierry[29], à l’origine, le peuple celte
des Galls rassemblait ce qui devint plus tard les deux familles gauloises
distinctes. (Les Galls et les Kimris).
La séparation en deux familles aurait eu lieu
lorsqu’une partie des Galls décida de migrer vers les territoires qui forment
aujourd’hui la France et qui, entre autre, se seraient installés sur l’espace
territorial de la terre du milieu qui
formera plus tard le Berry.
L’autre
partie serait restée alors à nomadiser vers l’Est et tout au long du Danube, et
les hommes qu’elle rassemblait, auraient pris le nom de Kimris.
En
recoupant les écrits anciens, il apparaît que ces événements seraient déroulés
vers le 10ème siècle avant J.C.
Il
nous semble très probable que ce fut à cette époque que se dessina la fondation
de la Nation des Bituriges.
Lorsque
vers 700 avant J. C., une première migration des Kimris se produisit, on ne peut
que constater que les Galls, pour la contenir, laissèrent les nouveaux venus
s’établir à leurs côtés sur leurs terres et sur leurs côtes nord de leur
royaume.
Il
semble alors, que la puissance des Galls, qui occupaient le territoire que les
Grecs appelaient Galatie, et les
Romains Gallia, leur permit d’assimiler,
non sans heurtes guerriers, cette migration Kimris tout en restant les maîtres
absolus et incontesté de la Galatie, se réservant l’occupation des territoires
du centre et de l’Est de ce pays.
Les
Kimris et les Galls étant de même origine, cette réorganisation intégrative du
territoire de la Galatie avait du être toutefois, malgré des ajustements
sporadiques guerriers, assez paisibles.
Amédée
Thierry nous dit aussi, que cette intégration des Kimris par les Galls dura
plus d’un siècle.
Il
nous semble que cette puissance des Galls, qui permit cette longue intégration
des migrants Kimris, ne pouvait provenir que de l’existence d’une nation déjà
très structurée économiquement et politiquement, et dont la prépondérance était
reconnue par les autres.
C’est pourquoi qu’il peut être envisagé que déjà, la
nation des Bituriges existait en temps que telle, et que déjà son rayonnement
était si prédominant, qu’elle avait confédéré les autres nations des
Galls :
- La
nation des Celtes-Coille[30]
qui vivait au dessus de la Garonne, entre les Cévennes et l’océan.
- La
nation des Armorikes[31]
qui occupaient les côtes de l’océan.
- La
nation des Arvernes[32], qui
s’étaient établis sur les hauts plateaux d’Auvergne.
- La
nation des Allobroges[33],
qui peuplaient les versants occidentaux des Alpes.
- La
nation des Helvètes[34]
qui habitaient les hauteurs des Alpes.
- La
nation des Séquanes[35]
qui se situaient entre la source de la Seine (séquana) et le Jura.
- La
nation des Edues[36],
qui residaient dans les vallées de la Saône et de la haute Loire.
On peut situer les prémices de cette fondation biturige entre
le 10ème et le 9ème siècle avant J.C.
Et l’apothéose de son rayonnement et de son influence sur
les autres nations gauloises entre le 9ème et le 8ème siècle
avant J.C.
Ce fut aussi à la suite de cette première migration des
Kimris que l’appellation Galatie sera peu à peu remplacée par celle de Gaule et les gallo-Kimris[37]
issus de cette intégration des Kimris par les Galls, seront nommés Gaulois.
Les Gaulois bituriges
Ainsi,
à l’âge de bronze, les Gaulois bituriges qui vivaient sur la terre du milieu qui deviendra plus tard le Berry, maîtrisaient
la métallurgie des alliages entre de cuivre et l’étain[38],
et étaient producteurs d artisanats de bronze, d’étamage et de damasquinerie,
globalement nommés Incoctilia.
Pline
l’Ancien nous dit que le procédé de base de cette métallurgie fut découvert par
les « Mandubii » dont Alésia était l’oppidum et Latisco le sanctuaire religieux.
Il nous
dit aussi, qu’ils y avaient des liens étroits entre les Mandubii et les
Bituriges ; assez étroits pour que les Mandubii partagent le procédé d’étamage
avec les Bituriges qui vont alors le développer à l’extrême et lui-donner un
nouvel essor.
Les
Bituriges étaient très vite passés maitres de cette métallurgie et en acquirent
une très grande réputation.[39]
Nous
savons que les Bituriges exploitaient les gisements d’étain à Montebas[40]
dans la Creuse, mais c’était bien loin de suffire à l’exercice de leur art. Et
il est certain qu’ils s’approvisionnaient en d’autres lieux. D’autant que l’étain,
ainsi que le plomb, était aussi utilisé par eux pour affiner l’or et l’argent.
Diodore de Sicile nous dit dans son
livre II, qu’il y avait, à cette époque, deux grands gisements d’étain :
* Il situe le premier en Grande Bretagne, au cap de Bélérium en Cornouailles, dont l’étain extrait était coulé en lingots cubiques
et transporté à marée basse par des charrettes à l’ile Ictis, aujourd’hui l’ile de Wight, avant d’être embarqué pour la
Gaule.
* Il
localise le second dans les dix iles
Cassitérides de la géographie grecque, qu’on peu raisonnablement identifier
de nos jours, aux dix iles de l’archipel des Açores[41].
Nous
pensons que l’étain des Açores (iles Cassitérides) était dans un premier temps transporté par
les navires phéniciens et carthaginois à Portus Artabrorum qui peut être situé en l’actuelle ville de Duyo
en Galice; et que d’autres navires, ibères et surement gaulois,
apportaient leurs précieuses cargaisons jusqu’à Burdigalla (Bordeaux).
Les besoins des Bituriges en étain étant
importants pour alimenter leur métallurgie, ils nécessitèrent qu’ils
établissent une route allant de Burdigalla à Avaricon.
Tout
comme l’exportation des productions bituriges de bronze, d’étamage et de
damasquinerie vers les pays méditerranéens, nécessita que les Bituriges
prolongent cette même route à partir de Burdigalla jusqu’à Marssilia
(Marseille) via Aginnum (Agen) Tolosa
(Toulouse) et Nabo Martius (Narbonne).
C’est
la fameuse deuxième route de l’étain dont nous parle Diodore de Sicile ! [43]
Nous
pensons que les Bituriges développèrent leur industrie métallurgique (cuivre étain) entre le 9ème et le
7ème siècle avant J.C.
Les
Bituriges firent ainsi de Burdigalla la plaque tournante de leurs
approvisionnements en matières premières (étain) et de leurs exportations de
produits finis.
* L’âge du fer (entre 800 et 320
avant J.C.)
Lors de la période de l’âge du fer, dans la première moitié du 4ème siècle avant J.C.[44], une seconde invasion des Celtes Kimris, celle des Kimris-Belges, eut lieu en deux vagues successives espacées de deux ans.
Au
terme des troubles causés par ces envahisseurs, la Gaule de cette époque
comprenait pas moins de 62 nations Gauloises qui se répartissaient comme
suit :
- Le
peuple des Galls en comptait 22, (dont les Bituriges) ;
- Celui
des Gallo-Kimris en comptait 17 ;
- Et
celui des Kimris-Belges en comptait 23[45].
Ces
dernières migrations Kimris-Belges apportèrent aux Gaulois Bituriges qui vivaient
sur la terre du milieu (Berry), la
maitrise d’une des techniques métallurgiques les plus importantes, celle du
travail du fer dans lequel, là encore ils excellèrent.
Cette
nouvelle activité sidérurgique avait, en plus, l’avantage d’utiliser le minerai
de fer abondant dans le sous-sol du territoire des Bituriges[46] [47]
Dans
les années qui vont suivre, comme l’affirme Pline, les Bituriges déjà très
talentueux, dans la métallurgie des alliages (étamage damasquinage bronze),
vont exceller dans tous les travaux que nécessite la transformation du minerai
de fer en fer doux[48]
et en fer dur[49].
Il semble bien que les Bituriges avaient trouvé le secret qui
leur permettait d’obtenir un l’acier de qualité pour leurs armes, avec un bas
fourneau.
Ils avaient identifié la propriété fluidifiante de la fluorite qui
est souvent présente dans le minerai notamment dans celui des alentours
d’Argenton sur Creuse.
Ce secret plus
leur grand savoir faire, leurs permettaient d’atteindre plus rapidement la
température de fusion du minerai et d’obtenir une loupe (métal+scories) de faible teneur en scories.
Les forgerons Bituriges
connaissait aussi le procédé du corroyage qui consistait, par martelage
successifs, à parfaire l’épuration du métal et de lui donner plus
d’homogénéité.
Pline
l’ancien nous dit aussi dans son « Histoire Naturelle » que les
Bituriges étaient aussi, à cette époque, réputés pour la confection des toiles
voiles de navires[50]. Chose
étrange à première vue, au regard de l’éloignement de la mer de la terre du milieu.
Faut-il voir là que l’aboutissement de leur
talant de tisserand, ou faut-il imaginer que ces voiles étaient tissées pour
équiper les navires importaient de l’étain des Açores à Burdigalla (Bordeaux)
via Portus Artabrorum ?
Cette
période où s’effectuèrent ces deux migrations Kimris, pourrait-être aussi celle
où eut lieu la scission du peuple des Bituriges dont une partie alla
s’installer en Aquitaine entre le fleuve Gironde Garonne et la côte atlantique.
Strabon
dans son livre IV de sa « Géographie »[51]
nous en parle sans préciser l’époque de cette scission.
Pline
lui dans le livre 4 de son « histoire Naturelle »[52]
indique que ces Bituriges sont appelés « Bituriges
libres » et surnommé « Vivisque »
ou « Vivisci » appellation
confirmée par Ptolémée dans le livre II de sa « Géographie »[53].
Ces
auteurs antiques nous disent que ces Bituriges Vivisques sont les occupants de
la cité de Burdigalla qui fut leur centre commercial.
Une
autre hypothèse, situerait cette scission des Bituriges après la guerre des
Gaules[54].
D’après cette théorie, cette scission aurait été ordonnée par César pour punir
les Bituriges de leur participation active à l’insurrection menée par
Vercingétorix.
Dans
ce cas, nous ne pouvons qu’être très étonné que les historiens anciens, qu’ils
soient Romains ou Grecs, ni même César lui-même, n’aient jamais relatés ce fait
et ces raisons dans leurs écrits.
Les
mêmes causes produisant les mêmes effets,
l’intégration puis l’assimilation, de ces nouveaux migrants par la
Nation des Bituriges de la terre du
milieu (futur Berry), a crée peu à peu, durant le 4ème siècle
avant J.C., en son territoire, une surpopulation incompatible avec les
ressources alimentaires disponibles.
On
peut concevoir alors, que dans la période comprise entre la fin du 4ème
siècle et le début du 3ème siècle avant J.C., il résulta
naturellement de cette surpopulation, un essaimage d’une partie de la
population des Bituriges de la terre du
milieu (Berry) qui fonda un comptoir en
Aquitaine, région qu’ils connaissaient déjà comme étape commerciale sur la
route de leurs échanges commerciaux méditerranéens, comme tendent à le prouver
les récentes découvertes archéologiques sur le site de la cité gauloise
biturige d’Avaricon (Bourges)[55].
Nous
sommes persuadés que les différenciations Cubes et Vivisques apparaissent dans
la Nation des Bituriges, au plus tôt entre la fin du 4ème siècle et
le début du 3ème siècle avant J.C., et au plus tard avant le 1er
siècle avant J.C.
Nous sommes aussi convaincu que
ces différenciations Cubes et Vivisques indiquent seulement une différenciation
des lieux géographiques sur lesquels certains membres de cette Nation vivaient.
Ainsi ceux qui vivaient sur La terre mère du milieu (Berry) auraient été nommés
Bituriges cubes ou simplement Cubes et ceux qui étaient allés s’installer en
terre annexe où était le comptoir aquitain auraient été appelés Bituriges
vivisques ou simplement Vivisques.
D’autre
part, la pièce de monnaie biturige en
argent trouvée en 1827[56] à
la « Rousselière », sur la commune de Cheverny, dans le département
du Loiret et Cher, aux limites nord de la
terre du milieu (Berry) et qui est datée par Daphné Nash[57]
du 1er siècle d’avant J.C., représente sur son coté face une tête
sans doute d’un personnage important, et sur son côté pile un cheval au dessus
duquel est gravé l’ethnonyme OYI qui
identifie, d’après Jean Hiernard, [58]
les Bituriges vivisques. Sur ce même coté de la pièce, au dessus des jambes de
ce cheval, on trouve encore gravé l’ethnonymes KOY qui identifie, encore d’après Jean Hiernard, les Bituriges
cubes.
Ces
deux identifications, réunies sur une même pièce de monnaie, tendent à
signifier que les Vivisques et les Cubis avaient une monnaie commune, et qu’il
nous faut admettre comme le fit en son temps Eugène Hucher[59],
qu’ils appartenaient tous deux à une seule est même Nation dont les membres
étaient installés sur deux lieux différents aujourd’hui appelés Berry et Gironde.
C’est bien pourquoi Strabon se garda bien de nommer la
cité de Burdigalla (Bordeaux) comme
la capitale des Vivisques, mais comme « une place de commerce ».
Nous
pensons donc qu’il n’y eut toujours qu’une seule et unique Nation des Bituriges
dont la capitale fut la cité d’Avaricon, et que les nominatifs complémentaires
de Cubes et Vivisques accolés au nom Bituriges ne sont pas des composants du
nom identitaire, mais plutôt des adjectifs de différenciations dont qu’il
conviendrait mieux d’orthographier avec des minuscules en cubes et vivisques. Sauf
lorsque employés seuls, ces adjectifs de différenciation devenant des noms, la
majuscule s’impose en Cubes et Vivisques.
* Les rois bituriges
L’influence
prépondérante de la nation des Bituriges semble être à son apogée vers 600 avant
J.C., lors du règne d’Ambigatos (nom qui
signifie celui qui combat des deux côtés).
Là
encore la réalité de l’existence de ce personnage est remise en cause par
certains « spécialistes » sous le prétexte qu’aucune preuve archéologique
n’accrédite son historicité. Mais nous savons maintenant quoi penser de ce type
d’argument.
Tite
Live nous parle de ce roi et de ces deux neveux Bellovesos (nom qui signifie celui qui est digne de puissance) et Ségovèse (nom qui signifie celui qui est digne de
victoire) [60].
Le premier, à la tête de
15 000 Gaulois aurait fondait une colonie biturige en Lombardie au nord de
l’Italie, et fondé la cité de Milan (Médiolanum).
L’autre lui aussi à la tête
de 15 000 hommes, serait parti fonder une autre colonie biturige vers le nord-est
sur les rives du Danube après avoir traversé les grandes forêts hercyniennes.
* Au 4ème
siècle avant J.C., un roi gaulois apparaît. On le dit issu de la nation des Senons
voisine de celle des Bituriges (nord-est), mais on le dit aussi Biturige. Il s’appelait
Brennos (ce nom signifie corbeau) latinisé
en Brennus. Vainqueur des Romains sur la rive gauche de Tibre au confluent avec
la rivière Allia, il saccagea Rome en
390 avant J.C. et ce fit remettre rançon.
Comme beaucoup de chefs Gaulois ont
porté ce nom, la confusion est grande et il est souvent très difficile de
replacer ces chefs à leurs époques. Pourtant lorsque nous lisons Tite Live nous
apprenons que ce Brennos commandait peut-être des guerriers Senons, mais au
même titre qu’il commandait aussi les guerriers Arvernes et Bituriges[61].
Tite
Live ne dit pas dit qu’il appartenait à la nation des Senons, il dit qu’il
était le roi des Gaulois.
* Puis
nous trouvons Bolgios[62] latinisé en Belgius,
dit duc des Bituriges.
Ce
personnage fut au côté d’un Brennos roi des Arvernes lors de son expédition en
Macédoine vers 279 avant J.C. Vainqueur des troupes de Ptolémée Kéraunos. Il
fait prisonnier ce dernier et le met à mort en lui tranchant la tête[63]. Il
semble qu'il soit retourné en Gaule après cette victoire. La
période où vécu ce chef des Bituriges, qui n’est alors plus roi, semble être
celle de la fin de l’influence prépondérante du peuple des Bituriges sur les
autres nations gauloises.
Cette
influence prépondérante fut prise progressivement par la nation des Arvernes.
* Au
milieu du 2ème siècle avant J.C. les Bituriges et les Arvernes
semblent avoir le même roi en la personne de Louernios nom qui signifie le renard, latinisé en Luern. Ce roi gaulois est connu pour sa
prodigalité.
Posidonios
d'Apamée[64] nous dit de lui : « Luern, pour gagner la faveur de la multitude, se faisait
transporter sur un char à travers les campagnes, et jetait de l’or et de
l’argent aux myriades de Celtes qui le suivaient. Il faisait enclore un espace
de douze stades carrés, sur lequel il faisait remplir des cuves avec des
boissons d’un grand prix, et préparer de telles quantités de victuailles que,
plusieurs jours durant, il était permis à ceux qui voulaient entrer dans
l’enceinte de goûter aux mets qu'on avait préparés et qui étaient à disposition
sans interruption. »
* A la
fin du 2ème siècle avant J.C. les Bituriges semblent avoir comme roi
Bituitos, nom qui signifie celui qui
est le monde, latinise en Bituitus. Ce roi, fils de
Louernios, est aussi le roi des Arvernes. Il allait, dit-on, au combat sur un
char d'argent, revêtu d'une armure étincelante et jetant avec profusion des
monnaies d'argent sur ses pas[65].
Il fut vaincu par les
Romains à la bataille du confluent qui, selon Strabon, se trouve « au point de jonction de l'Isar, du Rhône
et du mont Cemmène », ce
que nous pouvons traduire par : « au
confluent Rhône-Isère, au premier contrefort des Cévennes ».
Les
négociations pour sa libération n’aboutissant pas, il fut retenu prisonnier
avec son fils Congentiatos par les
romain dans la ville d'Albe[66].
Il
nous semble qu’avec ce roi prit fin la prépondérance de l’influence du peuple
des Arvernes sur les autre nations gauloises.
Nous
constatons également que presque toutes les nations gauloises ont renoncé au
gouvernement d’un roi pour lui préférer celui d’une magistrature élective de
noblesse à la romaine.
Au 1er
siècle avant J.C., les Bituriges semblent nouer des alliances avec les autres
nations gauloises en fonction de leurs intérêts.
César[67]
nous dit qu’en Gaule, il n’y a plus vraiment de grand chef, mais qu’en Arverne,
un homme lui semble avoir « le principalat » sur ce pays.
Cet homme
s’appelait Celtill latinisé en
Celtillos.
Les prétentions de pouvoir que ce puissant noble faisait valoir
auprès de son propre peuple les Arvernes, et auprès d’autres aussi, conduisirent
les chefs arvernes dont son propre beau-frère Gobannitio, à lui barrer le chemin en l’accusant de vouloir
rétablir la royauté. Il fut condamné à mort et exécuté.
Cet homme n’était autre
que le père de Vercingétorix.
Lorsque
ces événements se produisirent, Les Bituriges étaient peut-être encore en
alliance avec les Arvernes, mais c’est très peu probable, leur alliance s’était
plutôt portée sur les Eduens.
Lorsque César entame
sa campagne de conquête de la Gaule en 59 avant J.C., les Bituriges ne sont
plus, depuis longtemps, en position d’influence prépondérante vis-à-vis des
autres nations gauloises.
Ils
sont, nous dit César, les clients des Eduens[68],
après avoir été, avant, les clients des Arvernes entre le 3ème et le
2ème siècle avant J.C.[69].
Toutefois
il apparaît que malgré ce changement de fortune, les Bituriges avaient gardé de
leur prestigieux passé, une auréole dont la lumière était encore perçue de
toutes l’Antiquité, y compris des Romains.
A
partir de leur riche et de leur prospère capitale Avaricon, qui éblouira César
par sa beauté au point qu’il la nommera Urbs[70],
le pays biturige était parsemé d’oppida et de gros villages reliés entre-eux
par des chemins, dont certains deviendront plus tard des voies romaines.
César
nous dit que ces cités étaient plus de vingt, puisque ce fut ce nombre d’agglomérations
bituriges que Vercingétorix ordonna de brûler pour appliquer sa tactique de
terre brulée sur le chemin des légions romaines[71].
En voici quelques
unes :
Noviodunum (Neuvy sur
Barangeon ou Neungs sur Beuvron) ;
Gabris (Gièvres) ;
Gabatium (Levroux) ;
Uxeldunum
(Issoudun) ;
Argentomagus (Saint
Marcel près d’Argenton sur Creuse) ;
Nériomagus (Neris
les bains) ;
Médiolanus (Châteaumeillant) ;
Cordes (Châtelois) ;
Ernodurum (Saint
Ambroix) ;
Alerta (Ardente) ;
Doli (Déols) ;
Oblincum (Le Blanc) ;
Cantilla
(Chantelle la Vieille) ;
Ticonium
(Sancoins) ;
Magodunum (Mehun
sur Yèvre) ;
Virsionis (Vierzon) ;
Alléans (Baugy);
Brovo
(Bourbon-Archambault) ;
Deruentum
(Drevant) ;
Teutmariacus
(Thaumières) ;
Aureus (Saint
Florent sur Cher).
Sur
ce territoire, les activités prépondérantes étaient l’agriculture et
l’exploitation des forêts.
Si les Bituriges étaient de remarquables cultivateurs
ils furent aussi d’excellents éleveurs surtout de moutons, non pas seulement
pour la viande et le lait, mais aussi pour la laine.
Dans
tout le monde antique, leur réputation venait surtout de leur savoir faire de
métallurgistes (bronze, airain et fer), de forgeron, d’étameur, de bûcherons,
de charpentiers de charron-tonneliers, de tisserands et de bourreliers, car ce
sont eux qui inventèrent le matelas de laine.
Les
productions artisanales des Bituriges étaient de tellement bonnes factures,
qu’elles étaient exportées depuis leur royaume dans tout le pourtour méditerranéen.
Lorsque
César arriva devant Avaricon en 58 avant J.C. pour en faire le siège, le Berry
ne s’appelait pas encore Berry.
César et d’autres auteurs anciens ne parlaient
alors que du territoire des Bituriges.
Chez
les Celtes dont étaient issues toutes les Nations gauloises, le centre de leurs
territoires qui composaient la « Celtique[72] »
avait une signification mystique et sacrée.
C’était
en ce lieu qu’était installée la Nation élue qui prédominait sur toutes les
autres et que résidait le Chef suprême.
Il
n’est donc pas invraisemblable, comme ce fut le cas en Irlande, que le territoire qui allait devenir le Berry
puisse avoir pour eux la dénomination druidique de « la terre du
milieu ».
D’autant que ce n’était pas pour rien que sur cette « terre
du milieu » vivaient la nation gauloise des rois du monde (bitu =
monde ; rix = roi)[73].
Nous
consacrerons un article spécifique au siège de la capitale des
Bituriges "Avaricon" par César en 58 avant J.C. dont la situation
géographique est actuellement débattue par les spécialistes.
Lorsque
César et ses légions prirent la cité, il y eut des pillages certes, mais mais pas de déstructions massives de la part des Romains qui l'occupèrent un certain temps.
La
guerre des Gaules Finie, on reconstruisit " à la romaine" les
infrastructures de ce qui avaient été détruites et on latinisa le nom
en la nommant "Avaricum".
Notes de Références !
[3] KRUTA. (Venceslas.). : « Les Celtes, Histoire et Dictionnaire ».Edition Lafond. Paris 2000.
[4] Tite-Live : Historien romain né Padoue 59
avant JC, mort à Rome 17 après J.-C.
Ce fut vers 27 avant J.-C., soit presque au moment où
Virgile commence l'Énéide,
que Tite-Live entreprend son « Histoire romaine » en 142 livres divisés en décades.
[5] TITE LIVE. Livre V chapitre 34 : « à l’époque où Tarquin l’Ancien régnait à Rome, la Celtique, une des trois parties de la Gaule, obéissait aux Bituriges, qui lui donnaient un roi. »
[6] KRUTA. (Venceslas.). : « Les Celtes, Histoire et Dictionnaire ». Edition Lafond. Paris 2000.
[7] KRUTA. (Venceslas.). : « Les Celtes, Histoire et Dictionnaire ». Edition Lafond. Paris 2000.
[8] CESAR. (Jules.). : « Commentaires sur la Guerre des Gaules », Livre VII, 13 et 15.
[9] Terre du milieu (Meit-land) : D’après une approche numismatique de l’histoire du pays Biturige : In Revue Numismatique de la Société Royale de numismatique Belge. Volume de 1 à 2, page 380. In PIERQUIN de GEMBLOUX. (Claude-Charles.). : « Histoire monétaire et philologique du Berry. » Editions Veuve Ménagé, 1840. 288 pages, page 213.
[10] La céramique produite sur place est représentée, par des objets où ont été faites des inclusions de petits nodules de fer et de coquillages fossiles qui peuvent être considérés comme des marqueurs de cette production régionale. ; Les céramiques importées sont bien représentées par des amphores méditerranéennes provenant des côtes d’Italie du nord, de la Corse et du littoral de l’Hérault. Les objets en bronze étrusques et italiques (17 pièces recensées), datent pour les plus anciens du VIIIe s. av. J.-C., mais ils sont principalement représentés à la fin du VIe et au Ve s. av. J.-C. Pour cette dernière époque, un lien existe entre la distribution des céramiques grecques et les vases de bronze italiques.
[11] MILCENT. (Pierre Yves.). : « L'expérience urbaine hallstattienne : Bourges-Avaricum, une capitale celtique au Ve s. av. J.-C. Les fouilles du quartier Saint-Martin-des-Champs et les découvertes des Etablissements militaires ». 2007. Revue archéologique du centre de la France.
[12] Ambigatos : Roi du peuple des Bituriges vers 600 av J.C.. Certains reconnaissent son existence, d’autres disent que c’est un personnage de la mythologie celte.
[13] AUGIER. (L.). - BUCHSENSCHUTZ. (O.). – RALSTON. (I.). : « Un complexe princier de l’âge du Fer : l’habitat du promontoire de Bourges (Cher), VIe-IVe s. av. J.-C, 2007 ». Revue archéologique du centre de la France : suppl. 32, 200 p.
[14] Tite-Live, Trogue-Pompée, Pline, Lucain, Florus, César.
[15] TITE LIVE. Livre V chapitre 34 : « Sous le gouvernement d’Ambigatus, que
ses vertus, ses richesses et la prospérité de son peuple avaient rendu
tout-puissant, la Gaule reçut un tel développement par la fertilité de son sol
et le nombre de ses habitants, qu’il sembla impossible de contenir le débordement
de sa population. Le roi, déjà vieux, voulant débarrasser son royaume de cette
multitude qui l’écrasait, invita Bellovèse et Ségovèse, fils de sa sœur, jeunes
hommes entreprenants, à aller chercher un autre séjour dans les contrées que
les dieux leur indiqueraient par les augures :
ils seraient libres d’emmener avec eux autant d’hommes qu’ils
voudraient, afin que nulle nation ne pût repousser les nouveaux venus.
Le sort
assigna à Ségovèse les forêts Hercyniennes ; à Bellovèse, les dieux montrèrent
un plus beau chemin, celui de l’Italie. »
[16] Terre du
milieu (Meit-land) : D’après une
approche numismatique de l’histoire du pays Biturige : In Revue Numismatique de la Société Royale de
numismatique Belge. Volume de 1 à 2, page 380. In PIERQUIN de GEMBLOUX.
(Claude-Charles.). : « Histoire
monétaire et philologique du Berry. » Editions Veuve Ménagé, 1840. 288
pages, page 213.
Mais aussi d’après la notion religieuse et sacrée que
les Celtes donnaient au centre ou milieu « Meit-land » ou la croyance
à un Omphalos qui serait le lieu sacré d’un territoire où s’attache le
« Mediolanum » centre religieux des nations gauloises.
[17] THERRY. (Amédée. Simon. Dominique.). : « Histoire des Gaulois depuis les temps les plus reculés jusqu'à l'entière soumission de la Gaule à la domination romaine ». Editions Grégoire, Wouters et Cie, 1842. Page 54.
[18] Le campement de chasseur dit « de Lavaud » ou « de pont de Lavaud », à Eguzon-Chantôme situé dans le département de l’Indre, est reconnu comme étant certainement le plus vieil habitat humain en Berry.
[19] Site de « Préjolais » à Pouligny-Notre Dame.
[20] Site « La Terre des Sablons » à Lunery-Rosières.
[21] NOUGIER. (Louis-René.). : « Essai sur le peuplement préhistorique de la France ». In: Population, 9e année, n°2, 1954 pp. 241-274.
[22] La première de ces trois migrations, entre venant
d’Europe centrale, a donné les industries lithiques Moustérienne,
Aurignacienne, Gravettienne, Solutréenne puis Magdalénienne.
La seconde migration, venant d’Europe du Nord, a donné
les industries lithiques Azilienne et Sauveterrienne.
Enfin les industries lithiques Castelnovienne et
Tardenoisienne sont issues de la troisième migration venant d’Europe centrale.
[23] La première de ces deux migrations, venant des
Balkans, a donné l’industrie Cardiale.
La seconde migration, venant de la vallée du Danube, a
donné les industries Rubanée ou Linéaire et de Cerny.
[24] NOUGIER. (Louis-René.). : « Essai sur le peuplement préhistorique de la France ». In: Population, 9e année, n°2, 1954 pp. 241-274.
[25] Diode de Sicile : (v.90av.J.C. – 21 av. J.C.) Historien Grec. Les livres I à V consacrés aux origines de monde, à l’histoire de l’Egypte et de la Chaldée, les livres XI à XX consacrés aux événements de 480 av. J.C. à 302 av. J.C.
[26] Ces hommes sont de culture céramique et métallurgique dite « des Champs d’Urnes ». Ce nom provient du fait qu’ils n’enterrent plus les corps de leurs morts mais les incinèrent et en déposent les cendres dans des urnes qu’ils enterrent dans un champ, ou qu’ils déposent dans des cavités naturelle ou artificielles.
[27] Celtique : territoire tel que l’entend Strabon dans sa géographie.
[28] KRUTA. (Venceslas.). : « Les Celtes, Histoire et Dictionnaire ».Edition Lafond. Paris 2000.
[29] THERRY. (Amédée. Simon. Dominique.). : « Histoire des Gaulois depuis les temps les plus reculés jusqu'à l'entière soumission de la Gaule à la domination romaine ». Editions Grégoire, Wouters et Cie, 1842. Page 54.
[30] Celtes-Coille : ou Celtes des forêts. Nom qui
vient de Coille ou Coiltte qui veut dire Bois – Forêts.
Les historiens n'indiquent que très vaguement la position
de ces Celtes ; ils habitaient, disent-ils, entre les Pyrénées et les Alpes.
Plutarque, in Camil., p. 135.
[31] Armorikes ou ceux qui vivent de la mer. Nom qui vient d’Armhuirich et Armhoirik qui veut dire voisin de la mer.
[32] Arvernes ou ceux qui vivent en haut. Nom qui vient d’Ar ou All qui veut dire haut et de Veran qui veut dire terre ou contrée.
[33] Allobroges ou ceux qui vivent dans un haut village. Nom qui vient d’ All qui veut dire haut et de Brog qui veut dire lieu habité ou village en haut.
[34] Helvètes ou ceux qui vivent avec un troupeau. Nom qui vient de Elva ou Selva qui veut dire bétail et de Ait ou ét qui veut dire lieu ou contrée ou contrée.
[35] Séquanes ou ceux qui vivent au bord des eaux d’une rivière. Nom qui vient de Seach qui veut dire sinueux ou qui tourne ou encore qui dévie et d’An qui veut dire eau ou rivière. Les Séquanes furent repoussés plus tard au-delà des Vosges et de la Saône.
[36] Edues ou ceux qui vivent avec les moutons. Nom qui vient de Ed qui veut dire troupeau de petit bétail et d’Aedui qui veut dire mouton.
[37]Amédée Thierry : « Histoire des Gaulois ». Editions Hachette. Paris 1835. 415 pages,.p.10
[38]Amédée Thierry : « Histoire des Gaulois ». Editions Hachette. Paris 1835. 415 pages,.p.48
[39] Pline l’Ancien « Histoire Naturelle » Livre XXXIV, chapitre 162.
[40] MALLARD, Note sur un filon d'étain oxydé situé près du village de Montebras, commune de Soumans (Creuse). Môm. Soc.des se, nat. et arch. de la Creuse, t. tu, p. 161, i89.
[41] Hérodote dans son « Histoire » ;
Diodore de Sicile dans son « Histoire
Universelle » ; Strabon dans sa « Géographie Universelle » ; Pline dans son « Histoire Naturelle » ont
tendance à situer les iles Cassitérides au large des côtes hispaniques. Plus
précisément au large de la province romaine de Lusitanie (couvrant la plus
grande partie de l’actuel Portugal). Ptolémée
lui dans sa « Géographie » entrevoit ces iles au large de la
province romaine de Tarraconaise (comprenant toute la partie nord-est de
l’actuel Espagne)
D’autres géographes comme
Caius Julius Solin dans ses «Les Merveilles du monde » ; Denys
le Périégète dans sa « Description du monde habité » ; Nicéphore Blemmydas dans sa Géographie
synoptique
confirment cette situation supposée des iles Cassitérides. Tous en ont traité
la description séparément de celles des archipels britanniques, écartant toutes
confusions de lieux.
Martin
Behaim, géographe, cosmologue et navigateur fut le premier, en 1492 à rapprocher
et identifier les Iles de Cassitérides décrites par Strabon, aux iles de
l’archipel des Açores qui répondent en tout point à cette description. Il les
nommera dans son Globe « les Iles Catherides.
[42] CHASTAGNOL. (André.). ROBERT. (Étienne.). : Bordeaux antique., Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1969, vol. 24, n° 2, pp. 454-461.
[43]CHASTAGNOL. (André.). ROBERT. (Étienne.). : Bordeaux antique., Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1969, vol. 24, n° 2, pp. 454-461.
[44] Amédée Thierry : « Pour fixer, même d’une manière approximative et vague, l’époque de l’arrivée des Belges en deçà du Rhin, nous n’avons absolument aucune autre donnée que l’époque de leur établissement dans la partie de la Gaule que nous appelons aujourd’hui le Languedoc ; établissement qui paraît avoir été postérieur de très peu de temps à l’arrivée de la horde. Or, tous les récits mythologiques ou historiques, et tous les périples, y compris celui de Scyllax écrit vers l’an 350 avant J.-C., ne font mention que de Ligures et d’Ibéro-Ligures sur la côte du bas Languedoc où s’établirent plus tard les Volkes ou Belges. Ce n’est que vers l’année 281 que ce peuple est nommé pour la première fois ; en 218, lors du passage d’Annibal, il en est de nouveau question. C’est donc entre 350 et 281 qu’il faut fixer l’établissement des Belges dans le Languedoc ; ce qui placerait leur arrivée en deçà du Rhin dans la première moitié du quatrième siècle. Il est remarquable que cette époque coïncide avec celle d’une longue paix entre les Cisalpins et Rome, et de tentatives d’émigration de la Gaule transalpine en Italie. »
[45] HUGO. (Abel.). : « France historique et monumentale: Histoire générale de France depuis les temps les plus reculés jusqu'a nos jours ... » Editions H.L. Delloye, 1836.
[46]Déjà Strabon mentionne que le territoire des Bituriges est riche en minerais de fer.
[47] Le minerai de fer est présent un peu partout sur la terre du milieu (Berry) territoire des Bituriges. Les trois plus importants sites sont au nord les territoires couverts par la forêt d’Allogny et ses alentours ; au sud ouest les territoires et les alentours d’Argenton sur Creuse ; au sud Est les territoires couverts par la forêt de Tronçais. Il faut ajouter au centre ouest les extractions du plateau calcaire entre La Chapelle St Ursin et les vallées de du cher et de l’Arnon.
[48] Le fer doux très malléable contient peu de carbone, Les Gaulois l’utilisaient pour la confection de casques, de cottes de mailles soit annulaire, soit de plaques, des umbo de boucliers et de plaques de protection.
[49] Le fer dur dit aussi aciéreux contient beaucoup de carbone. Les gaulois s’en servaient pour forger leurs armes pointes de lance, pointes de flèche, glaives, épées, poignards, masses d’armes.
[50] PLINE l’Ancien : « Histoire Naturelle » Livre XIX, chapitre I.
[51] STRABON : Géographie, livre IV, chapitres 1, 2.
[52] PLINE : Histoire
Naturelle. Livre IV, chapitre 108.
[52] TITE LIVE : Histoire romaine - Livre V, 34.
[53] PTOLEMEE : Géographie. Livre II, chapitres 7 – 8.
[54] GOUDINEAU. (Christian.). : Annuaire des cours à la chaire d’antiquité nationale du collège de France 2005-2006.
[55] MILCENT. (Pierre-Yves.). : Bourges-Avaricum, un
centre proto-urbain celtique au Ve siècle avant J.C. » CNRS. Paris, 2007.
[55]AUGIER. (L.). BUCHSENSCHUTZ. (O.). RALSTON.
(I.). : « Un complexe princier de l’âge du Fer : l’habitat du
promontoire de Bourges (Cher), VIe-IVe s. av. J.-C, ». Revue archéologique
du centre de la France 2007 : suppl. 32, 200 p.
[56] DE LA SAUSSAYE. (L.). : Mémoires sur plusieurs enfouissements numismatiques découverts dans la Sologne blésoise, dans R.N., 1836, p. 301-320, pl. VIII.
[57] NASH. (Daphné.). : Territory and state formation in central Gaul, in Social Organisation and, Settlemeni, Oxford 1978. Editions D. GREEN, C. HASELGROVE and M. SPRIGGS, B.A.R., Intern. Séries, suppl. 47, p. 455-475.
[58] HIERNARD. (Jean.). : Bituriges du Bordelais et Bituriges du Berry : l’apport de la numismatique, Revue Archéologique de Bordeaux, 1997, pp. 61-65.
[59] HUCHER. (Eugène.). : « L'Art gaulois ou les Gaulois d'après leurs médailles » 2 e partie, Paris-Le Mans, 1873, p. 73, fig. 107;
[60] TITE LIVE : Histoire romaine - Livre V, 34.
[61] TITE LIVE : « Histoire Romaine » Livre V chapitres de 38 à 49.
[62] KRUTA. (Venceslas.). Les Celtes, histoire et dictionnaire, Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 2000,
[63] JUSTIN : Histoires philippiques, XXIV, 5.
[64] POSIDONIOS d'Apamée : Histoire XXIII - (Athénée,
Deipnosophistes IV 37, 1-19).
[64] STRABON /
(Géographie, livre IV, II, 3)
[65] STRABON : Géographie,
livre IV, II, 3.
[65]APPIEN : Histoire Romaine, IV,
12.
[65]FLORUS : Histoire Romaine, III,
3.
[66] TITE LIVE :, Periochae, 61
[67] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre IV.
[68] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre V.
[69] POSIDONIOS d’Apamée: Ses vastes enquêtes ethnologiques et géographiques lui ont ainsi permis de décrire les mœurs et la structure sociale des Gaulois. [ Dossier pour la science no 61, oct. 2008.
[70] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre V.
[71] CESAR. (Jules.). : « La Guerre des Gaules » Livre VII, chapitre XV.
[72] Celtique : territoire tel que l’entend Strabon dans sa géographie.
[73] KRUTA. (Venceslas.). : « Les Celtes, Histoire et Dictionnaire ».Edition Lafond. Paris 2000.
"Atelier Sant Johan" Brouillamnon Plou.Article écrit par R. Johannot en juin 2010, publié sur ce site le en Mars 2020.
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